L’association Cartes Blanches vous propose une soirée autour de l’actrice nîmoise Bernadette Lafont samedi 29 février au centre culturel Bernard Fabre de Rodilhan

Portrait de Bernadette Lafont

Comédienne solaire née au bout du canal de la Fontaine à Nîmes, Bernadette Lafont a traversé plus de cinquante ans d ‘histoire du cinéma. Égérie de la Nouvelle Vague, interprète de Claude Chabrol, François Truffaut ou Jacques Rivette, elle a su combiner ses rôles dans les films d’auteur les plus exigeants aux « nanars » qu’elle considérait d’un œil goguenard, tout en leur conservant une certaine tendresse. Actrice populaire, vamp villageoise, elle fut qualifiée de « Bardot nègre », ce qui la ravissait puisqu’elle nourrissait beaucoup d’admiration pour sa blonde consœur. L’examen de sa filmographie révèle une actrice multiple, douée d’un naturel gouailleur, qui a su se couler dans des univers variés tout en explorant de nouveaux horizons. Des bonnes femmes à La Maman et la putain, des Mistons à La Fiancée du pirate, en passant par PauletteCanicule ou Les Saisons du plaisir Bernadette Lafont aura toute sa vie incarné ce modèle d’actrice simple, capable de grandes émotions et proche de son public, qui lui en demeure reconnaissant. Partenaire de Michel Galabru, Catherine Deneuve, Michel Bouquet, ou Isabelle Huppert, elle a feuilleté avec talent quelques-unes des plus belles pages du cinéma.

La commune de Rodilhan et l’association Cartes blanches vous proposent donc un coup de chapeau à une comédienne « Pétillante, rigolote, avec un zeste d’insolence mais jamais vulgaire, pleine de spontanéité, de charme et d’une beauté qu’elle a gardé jusqu’au bout du chemin de sa vie ! »

Bernadette Lafont, une sacrée bonne femme

La première fois que j’ai vu Bernadette Lafont en vrai, c’était dans un ancien couvent des Deux–Sèvres. Elle ne portait pas sa tunique de bonne sœur ce jour-là, elle était simplement passée en voisine claquer une bise à son ami André S. Labarthe. La voici aujourd’hui, Bernadette, la petite Nimoise grandie dans les montagnes des Cévennes. Bernadette, c’est tout un style, une époque, un ton. Naturaliste, le style ; libertaire, l’époque ; effronté, le ton. C’est aussi un nom qui évoque tout de suite un visage chaleureux et facétieux. Et puis il y a la voix… Cette manière délicieuse de traîner sur les mots, entre gouaille et raffinement suprême. Une belle fille, d’abord, piquante et séduisante. Repérée par François Truffaut et Claude Chabrol, sacrée égérie en moins de deux par la nouvelle vague. Parce qu’une belle fille comme ça, c’est avant tout une sacrée bonne femme. Un peu fiancée du pirate sur les bords. A la fois la Maman et la putain. Qui, mine de rien, vous a révolutionné tout un art de jouer la comédie. Une actrice au naturel, qui ne vous parlera jamais de travail, qui préfère dire « Je vais jouer » ! La voici dans les Deux-Sèvres, puis à Paris. Elle a invité quelques amis (des sacrés godelureaux, eux aussi) à entrer dans la danse et venir « jouer » avec elle. Parce qu’avec Bernadette, tout se partage. L’amour c’est gai, l’amour c’est triste. Alors avis aux frileux : ne regardez pas ce film, car vous allez en entendre de toutes les (petites) couleurs. Côté sincérité ça va être le pactole. En espérant vous avoir mis l’eau à la bouche… Véronique Aubouy

       A 19h, la réalisatrice Véronique Aubouy viendra nous présenter son film Bernadette Lafont, une sacrée bonne femme, réalisé pour la série Empreintes de France 5, en 2013.





Bernadette Lafont, une sacrée bonne femme 2012

A 21h, projection du film de Claude Chabrol Le beau Serge (1958), avec Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy, Gérard Blain.

Le beau Serge de Claude Chabrol

Le beau Serge
de Claude Chabrol, 1958
avec Jean-Claude Brialy, Gérard Blain et Bernadette Lafont

De retour dans son village natal afin de se remettre de la tuberculose,
François y retrouve son ami Serge qui a sombré dans l’alcoolisme.
Il va tout faire pour le sortir de ce mauvais pas…

Le Beau Serge est considéré comme étant

le premier film de la Nouvelle Vague

La soirée sera animée par Jean-Noël Grando, historien du cinéma et Rodolphe Faure de l’association Cartes blanches.

Places en vente à la mairie de Rodilhan ou sur place le soir même.
Renseignements et réservations : 04 30 06 52 09

Pour que l’aventure Cartes Blanches continue nous avons besoin de vous !

Nous avons besoin de votre aide pour continuer de pouvoir inviter des personnalités et pour vous proposer des moments privilégiés d’échanges, de rencontres et de partage autour du 7ème art.

Soutenez-nous en devenant adhérent à l’association et suivez-nous sur Facebook